Au XVIIIe siècle, une bête a longtemps sévi en Lozère. Aujourd’hui encore, la terreur des habitants du Gévaudan semble planer sur la région comme qu’il y a quelques siècles. L’épopée meurtrière de cette créature dont la nature est encore floue a eu lieu de 1764 à 1767.

Une première victime en 1764

Une reconstitution de la Bête du Gévaudan datée de 2016

Au début du mois de juin 1764, une bête féroce attaqua une bergère de Langogne pendant que celle-ci veillait sur son troupeau de bœufs. L’attaque eut lieu aux environs du bourg. C’est le premier cas signalé. Ceux qui ont été témoins de la scène décrivent une bête fantastique plus grosse qu’un loup. Sa taille aurait été celle d’un âne ou d’un veau. Elle avait un poil qui tirait dans le rouge et une gueule béante.

Après cette attaque, la peur gagna le rang des habitants. Les nombreuses battues initiées par les paysans n’ont guère donné de résultats. Les nombreux chasseurs envoyés par Louis XV n’ont pas eu grand succès non plus. L’animal féroce continua sa besogne meurtrière qui ne prit fin que trois ans après.

Jean Chastel élimina la bête

En 1767, dans le mois de juin, une battue fut organisée et menée par le marquis d’Apcher. Cette battue eut lieu au milieu du bois de la Ténazeyre sur le Mont Mouchet. Le marquis était accompagné de quelques volontaires, dont Jean Chastel, connu pour être un excellent chasseur.

Posté près de Saugues sur la Sogne-d’Auvert, Jean Chastel vit la bête sauvage se diriger vers lui. Sans perdre de temps, le chasseur de renom, Chastel épaula, visa et tira. La bête était à terre, morte sur le coup. La dépouille de la bête fut portée immédiatement au château de Besques. Elle fut examinée et ensuite trimballée dans le pays entier. Par la suite, la dépouille de la bête fut emportée à Versailles. Mais avant d’arriver à destination, la dépouille avait déjà trop pourri. Elle fut alors rapidement enterrée.

Le roi Louis XV donna une maigre récompense à Jean Chastel. Il fut, en revanche, acclamé tel un héros par l’ensemble des habitants du Gévaudan. L’histoire de la bête du Gévaudan est le premier fait divers à être portée un peu partout dans le royaume. Elle traversa les frontières pour rejoindre les états allemands, l’Angleterre, etc… Aujourd’hui encore, son ombre plane dans nos inconscients collectifs et il est impossible d’entre parler du Gévaudan, sans penser à son étrange monstre sanguinaire.

La bête du Gévaudan
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